- IZMIR
- IZMIRIZMIRVille de la côte égéenne de la Turquie, Izmir (anc. Smyrne) était en 1992, avec une population estimée à plus de 2,5 millions d’habitants, la troisième ville du pays et la deuxième après Istanbul pour ses activités portuaires et économiques. Pour les exportations (coton, tabac, figues et raisins secs notamment), elle devançait même Istanbul grâce aux produits des riches vallées agricoles de l’Égéide dont elle est le débouché naturel. Pour les produits manufacturés importés, sa grande foire annuelle (du 20 août au 20 septembre) constitue un important marché de redistribution. Deuxième ville industrielle de la Turquie après Istanbul, Izmir compte des industries très variées: préparation de produits alimentaires, industries textiles, surtout cotonnières, tabac, produits chimiques, papier. L’artisanat, toujours vivace, continue à fabriquer les célèbres tapis de Smyrne et des peaux (cuirs). La ville possède une université et elle est également le siège d’un commandement de l’O.T.A.N.Sa position, très centrale dans la façade égéenne, favorise le rayonnement de la cité. Elle donne facilement accès aux vallées du Gediz et du Grand Méandre, voies de pénétration essentielles vers l’Anatolie intérieure; d’autres voies, par des cols faciles, la raccordent à l’Anatolie du Nord-Ouest et à la Marmara. En fait, bien d’autres villes furent plus actives pendant l’Antiquité: Éphèse, le plus grand port de la période hellénistique au débouché du Petit Méandre; les cités au bas cours du Grand Méandre, Milet et Priène. Longtemps surclassée par ces rivales, Smyrne dut sa fortune à l’envasement progressif des autres ports, notamment d’Éphèse; n’étant pas située au débouché direct d’une grande vallée, elle échappait à cette menace. Sur une côte où l’alluvionnement était intense, cet avantage capital se maintiendra au long des siècles. Dès l’époque romaine, Strabon la considère comme la plus belle ville de l’Asie.Dans les temps modernes, elle compta parmi les Échelles du Levant les plus actives. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la réouverture de l’Anatolie occidentale au commerce européen renforce sa prospérité. À la fin du XIXe siècle, la progression du delta du Gediz, qui débouche à l’entrée du golfe d’Izmir, menace les accès, sinon le port lui-même. Le détournement du fleuve vers le golfe d’Agria en 1886 lèvera cette hypothèque.La structure de la ville n’a pas changé depuis le \IZMIR IVe siècle. Lysimaque la rebâtit à cette époque, sur les flancs du mont Pagos couronné par une citadelle (le Kadifekale).À l’ouest de la colline s’étend le quartier d’Esrefpasa. Au nord-ouest se succèdent le quartier du bazar, le port et une première zone industrielle (surtout industries de conditionnement alimentaire). Plus au nord, une autre zone, en particulier d’industries textiles, couvre les quartiers d’Alsançak. La ville s’est en outre largement étendue. Cette large extension lui a permis de contourner la baie et d’englober, sur la rive septentrionale, l’ancienne agglomération de Karsi Yaka. Elle occupe l’intérieur du golfe sur plus de 30 kilomètres et continue à se développer sur les terrasses en amphithéâtre du mont Pagos.Izmir(anc. Smyrne) port de Turquie au fond du golfe de Smyrne, sur la mer égée; ch.-l. de l'il du m. nom; 946 290 hab. Centre industr. (text.) et comm. Musée archéologique.
Encyclopédie Universelle. 2012.